J'ai failli rater l'anniversaire du Champon :
Cet événement ajoutant à l'ambiance décalée des participants de P&C partis sous d'autres cieux d'outre-mer,
ou restée à boire de la Volvic à sa source, semble devoir s'arroser dans une veine unanimiste et lyrique
malgré les fatigues issues de 40 années de tripotages des viandes avariées d'une population bronzée sous le soleil de Sausset,
dont les angoisses métaphysiques se sont souvent bornées au choix suivant :
je reste sur la plage ou pars-je m'allonger sur la table du magicien tripoteur de carcasse de la place de l'Horloge ?
Ah ! ce magic-man farfouilleur de carcasses endolories, d'articulations désarticulées, de squelettes usés et même foutus
qui rêva toute sa vie professionnelle d'habiter en plein sur la frontière qui sépare la Bretagne de la Provence ,
juste à côté d'un Orient aux sommets enneigés, et qui reste à inventer administrativement parlant !
Planter le bâton dans la poudreuse reste l'activité hivernale associée au repos métaphorique du photographe
dont la recherche méticuleuse de l'absolu allégorique peut lui faire atteindre le contigu et/ou le connexe de l'imaginaire désordonné
et, qui sait, paradoxalement cohérent !
C'est du moins l'idée que l'on peut se faire à la lecture des notes inquiétantes affichée dans son cabinet
ou postée sur P&C comme celle -ci « Membre d'un centre de gestion agréé.... »
avec cette enseigne Visa collée sur la vitrine qui donne la mesure de la pécuniaire raison qui a commandé au concept préalable à la création du cabinet de soins.
car ne fuyons pas l'oxymore audacieux : on trouve là un exemple d'une sorte de prosopopée muette de douleurs
avec à chaque matrone manipulée la délabrante certitude de la féminité renouvelée au fur et à mesure des remises en forme ;
certains jours :
d'autres jours
mais stoppons les considérations professionnelles et venons en à l'activité qui nous réunit sur P&C , je veux dire la photographie de loisir et l'anniversaire du Champon :
En fait un vent mauvais semble souffler sur nombre de ses compo de reflets, vent qui vient orienter la nuancière coloritude des objets et aquatiques surfaces ainsi saisis sur son capteur canoniste provençal
et c'est un mot Baudelairesque qui s'impose pour synthétiser la scène : « bercer ma pensée étonnée ».
Peut-être Baudelaire eût-il jouit de s'égarer en son album d'images, car quoique terriblement névrosé,
il est toujours resté lucide sur la beauté fugitive des objets de ses désirs.
Et cela malgré son penchant(celui de Baudelaire) pour le narguilé et la fumette d'opiacées extrêmes orientales.
Voltaire lui-même ne parle-t-il pas" d'imitation des harmonies de l’enfer " !
c'est ainsi que s'installe le processus délirant qui faisant fi de la séparation de l'espace temps aboutit un jour à faire jaillir un trait d’effusion lyrique,
avec crescendo d’une exclamation à l’autre :
quoi ? Comment ? Où et quand ?
ce Phil serait-il méphistophélique, sardonique, pernicieux ou bien cela lui sert-il à cacher un angélisme qui ferait passer la mère Thérésa pour une Marie-Madeleine, la rouquemoute, celle native des rives du lac de Tibériade ;
gourgandine des bas quartiers de Jérusalem, Tanger ou Hambourg dont Jésus, adolescent branleur et boutonneux, puis adulte célibataire avec fantasmes putassiers acheta les faveurs ?
je m'égare car on n'a pas souvenir d'avoir vu Jésus à Hambourg de son vivant !
Revenons à la production Champonesque en laissant errer le regard sur son œuvre, les images se précisent, et la figure immobilisée de la bouée, du cordage ou des crayons en devient ubiquiste,
alors des comparaisons vertueuses ou chimériques se greffent sur une apparence tangible qui semble dire : "si vous n'êtes pas sous l'effet de la mescaline, ou du LSD c'est que vous hallucinez" !
Bon anniversaire hallucinateur de talent !