j'aime ce paysage, belle compo
j'ai remarqué que le personnage habituellement accroché sur les croix en bois ou en matériau figurant le bois, était absent des croix ouvragées en acier.
ça doit être parce que les clous en bois qu'on pourrait clouer sur la ferraille pour suspendre le type n'ont pas encore été inventés !
blague à part je trouve que ces ouvrages religieux font partie des paysages de campagne et rappellent la procession des rogations.
précision (résumée) pour les non-pratiquants ou les plus jeunes :
à l'époque les fidèles se réunissaient après la messe et avec le curé en tête habillé de sa tenue de
combat d'officiant traversaient en procession
les campagnes paroissiales et faisaient une halte à chaque croix ou monument religieux,
pendant la halte les fidèles gueulaient des cantiques comme si dieu était dur de la feuille, et le curé bénissait les champs pour que leur production réponde aux attentes des paysans cultivateurs.
maintenant après près de 1800 ans de cette pratique on constate qu'elle a le même effet qu'un cautère sur une jambe de bois,
donc, au lieu d'asperger la terre à l'eau bénite en se promenant le dimanche matin à pied,
on met le tracteur en route et on balance des tonnes de composés organochlorés industriels.
la production semble améliorée mais au détriment de la santé du consommateur.
à présent les paroissiens chaussent des nike et traversent les mêmes espaces tous les dimanches mais en courant et respirent cette chimie volatile à pleins poumons (ou à bicyclette comme Micbou).
la question résiduelle est :
c'est-y quoi le mieux : la sorcellerie des religions et risquer de crever de faim,
ou vaincre les causes de disette à l'aide des solutions miraculeuses de la chimie moderne et risquer de crever d'une de ses nombreuses conséquences cancérigènes ?
merci de votre attention,
et grand merci à Vivounette pour sa contribution photographique qui m'a permis cette divagation prosaïque.